Archives pour la catégorie Batut d’Haussy Mireille
Lazare ou l’équation F
Batut d’Haussy
collection Télos

Lazare ou l’équation F.
115 pages – 20 euros / ISBN 978-2-9128-2445-5
» Transité, travaillé par les rumeurs de l’Inouï, le chœur des acteurs se voue à servir de porte-voix à l’homme jamais en-allé, greffé à son labyrinthe-dérive comme la lèpre au château. » MBH
Revue critique par Alain Gouchet de la 5ème version représentée à Paris en oct./ nov.84 .
Avec LAZARE, fou parce que son image est globalement insaisissable, quand chacune de ses paroles, chacun de ses gestes, est reconnaissable le kaléidoscope a tourné, transformant le vitrail en mosaïque abstraite… le schéma est perdu, mais l’image est là, latente, comme disent les photographe… et s’impose, troublante, émouvante, aux soignants et aux spectateurs.
Mireille Batut d’Haussy a choisi une voie honnête : faire exprimer par des acteurs en jeu cette dislocation, cette mort d’un individu qui devient non-sens quand ses gestes demeurent sensés et attachants. Honnête et difficile car paradoxalement, dire et vivre ce non-sens ou autre sens possible de toute construction composée, expose l’auteur et les acteurs eux-mêmes à tomber dans le piège qu’ils révèlent, si celui-ci n’est pas qu’une vue de l’esprit…On mesure le risque de fracture entre acteurs, entre auteur et acteurs, entre ceux-là et spectateurs…
La réaction de chaque spectateur devient un élément composant, un de ces points fixes auxquels accrochent leur toile les Lazare qui dorment en nous ; elle concourt à la constitution d’une » super-image « , celle de l’accueil fait à l’acte théâtral lui même bien sûr, mais aussi celle de la compréhension du message qu’il véhicule…
Il y a dans le fait de présenter ces idées sous la forme d’un tableau théâtral, plutôt que d’un mémoire d’anthropologie, un geste à la fois audacieux et chaleureux comme le fut la nouvelle psychiatrie de Laing, car attention ! si le contenu est riche d’idées difficiles à saisir, la pièce n’est pas un exposé sec ; c’est une création, pas une analyse : on y vit, on y crie, on y danse…La performance des acteurs y entretient un feu dont les flammes montent, disparaissent, ressuscitent, s’étouffent, éclatent à nouveau…
On est devant Maya, illusion continue et réalité multiforme, on est devant une vie.
Alain Gouchet.
Survie hantée de ratures
Batut d’haussy Mireille
collection Télos
Survie hantée de ratures.
90 pages – 20 euros / ISBN 978-2-9128-2442-4
Sorte de lettre à ses acteurs où la dramaturge et metteur en scène tente de dire ce » mal aux autres » qui la pousse à travailler l’écart pour, parler au Contraire, dire l’Autre de vive voix, à feu vif ; dire l’impossible du dire que le corps ne consent pas à trahir.
Désaxer, rendre l’asphyxie asphyxiante pour en épouser la Source, ouvrir la voie à ce qui passe.
» Le métier d’acteur est Profession de Foi, c’est ce qu’ont toujours signifié pour nous les choix de Télos. » MBH