Gaussin Allain
collection hasta siempre
L’attente…L’absolu.
Die Erwartung…Das unbeschränkte.
59 pages / 15 euros (édition Allemand Français) / ISBN 978-2-9128-2491-2
Prescient de l’inouï, le compositeur confié à l’écriture poétique des bribes de communion avec l’inaudible. Avec des mots, il nous convie à l’émergence d’un silence fondateur de toute musique. M.B.H
Ivanka Stoïanova parle ainsi de sa musique :
« … si l’on parcourt le cheminement de GAUSSIN à travers ses oeuvres, on est fortement attiré par la force vitale de sa musique, par l’énergie subjuguante du mouvement des sons se déployant en extension dans un espace-temps à trois dimensions qui ne tolère plus la distinction des paramètres et les quadrillages formels issus de la tradition sérielle. L’impact de cette musique semble inévitable: elle agit directement sur le corps, sur la sensibilité en attente; elle impose un « passage obligé » explorant « l’espace intime du corps » relié par ses multiples facettes à « l’espace infini de l ‘univers »… »
L’attente… L’absolu est le deuxième recueil de poésie d’Allain GAUSSIN. Chaque poème a été écrit en parallèle avec une oeuvre musicale et trouve ainsi son double dans une sorte de mise en abîme, pour capter, puis exprimer cette infime vibration palpable quelque part dans le miroir de l’imaginaire.
OGIVE
Suite à la vie où tend chaque être, renversons l’esprit de fuite
aux source de la connaissance. Saut fragile sur les larges
sphères érosives de l’imaginaire.
Appel en sève
Eclat condensé
Ici les vagues ivres de la mémoire grattent obstinément.
Dissidence ouverte sur le champs vierge auréolé. Luxure du
temps où les rênes intimes se livrent.
Effort très lent – Migration intense
(P.27)
VENT SOLAIRE II
Par le sang consumé
La route fièvre, inerte,
Evapore le grain aveugle de l’oubli
I du souffle
Ecart dissident
Spasme par flaque
Tigre d’envie
Et vertige sans fin
Par la mort articulée
L’eau fragile, sporadique,
Vide le chant vierge du moi
Sac de cris
Vert d’acier
Violence sevrée de force
Feu hybrides
Et miroir décharge
Pour vivre l’Instant en rêve
Pour fondre l’Ictus du regard
(P.31)
MOSAÏQUE CELESTE
Dans cet espace
proche de l’impalpable
Dans cet instant
tendu
sans mémoire
méditant aux brisures acides de la destinée
Dans le gouffre de Lumière
criblé de marbre et de cristal
j’ai vu fondre
l’écume aveugle des étoiles
Voûte céleste
où glisse lentement l’errance du regard
Miroir d’ombre vierge
Mosaïque virtuelle sans cesse recomposée
comme une spirale, là
véritable chant
puisé au crible du soi